Technique

Préserver vos animaux des strongles digestifs

Une étude a été menée chez Seenorest pour connaître et améliorer la gestion du parasitisme en élevage. Une quarantaine d’élevages réalisant l’analyse depuis 2-3 ans ont été interrogés sur les 225 élevages réalisant l’analyse annuellement.

Appelée Ostertagia, ce parasite est responsable de troubles digestifs chez la vache laitière. Il peut entraîner des retards de croissance et une baisse significative de la production laitière, allant jusqu’à 1,8 kg de moins par vache et par jour. Ostertagia prospère dans des climats humides avec des températures autour de 20°C.

L’enquête a montré que les éleveurs ont conscience de l’importance du poids du parasitisme sur la santé des animaux et que la plupart ont cette envie de raisonner les traitements. Cependant, 60 % des élevages interrogés réalisent toujours de l’antiparasitaire sur les vaches laitières.

Comment y remédier ?

Les génisses peuvent développer une immunité si elles sont exposées pendant plus de 8 mois lors du pâturage, ce qu’on appelle le Temps de Contact Effectif (TCE). Pour atteindre un TCE supérieur à 8 mois, il est généralement nécessaire que les génisses pâturent pendant 2 ans avant le vêlage mais en raisonnant la période de couverture par un antiparasitaire et les périodes de forte complémentation (comme le foin distribué en pâture).

Il existe des outils pour calculer le TCE. N’hésitez pas à nous solliciter à ce sujet.

Il est également important d’évaluer la pression parasitaire en fonction du chargement sur les parcelles, de la gestion du pâturage et de la rotation des parcs.

L’enquête révèle que 45% des élevages pratiquent le pâturage tournant (rotation entre plusieurs parcelles), contre 25% qui optent pour le pâturage tournant dynamique, selon les surfaces disponibles. Ces systèmes perturbent les cycles des strongles et permettent ainsi de réduire la pression parasitaire. Toutefois, leur efficacité dépende également du nombre de parcelles, de la charge animale, du temps de retour sur les parcelles et de la température.

Concernant le chargement, il est recommandé de viser moins de 1 UGB/ha, car une charge plus élevée augmente la pression parasitaire en raison d’une plus grande densité de bouses.

Pour les génisses, il n’y a pas d’échange de parcs entre les vaches laitières (VL) et les génisses laitières (GL) alors qu’il pourrait être intéressant de faire pâturer des veaux de 1ère année sur des pâtures moins contaminées comme celle des vaches laitières. Par ailleurs 50% des éleveurs estiment qu’ils sont confrontés à du surpâturage ce qui a tendance à augmenter la pression parasitaire, et 75% ont recours à la complémentation ce qui restreindre le développement de l’immunité.

Et concernant l’entretien des pâtures ?

  • 50% pratiquent la fauche avant la mise à l’herbe
  • 80% pratiquent le broyage des refus
  • 70% pratiquent la herse et l’ébousage.

Beaucoup d’éléments qui peuvent être travaillés pour réduire les infestations dans les prairies.

Pour rappel, la campagne parasitaire pour les analyses Ostertagia mais également pour la douve commencera à partir du 1er octobre jusqu’au 31 janvier alors n’hésitez pas dans un premier temps à évaluer les risques et à calculer le TCE avec un de nos conseillers ou consultants puis à demander à réaliser l’analyse à votre secrétaire d’élevage ou agent de prélèvement.

 

Nina PREDALLE

Apprentie ingénieur chez Seenorest