AgriHomme à la rencontre des étudiants
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Pouvez-vous vous présenter ?
Augustin Laumond : «Je m’appelle Augustin Laumond. J’habite à Saint-Léonard dans les Vosges. J’ai commencé à travailler pour AgriHomme en 2018 en tant qu’agent de remplacement, je travaillais pendant mes vacances scolaires. Je suis revenu dans l’entreprise depuis mars 2022 et actuellement je suis en fin de formation pour devenir pareur bovin.»
Quel est votre parcours scolaire ?
A.L : «J’ai fait un Bac pro CGEA en alternance dans les MFR de Ramonchamp et Gugnécourt et j’ai terminé par un BTS production animale à Ramonchamp également.»
Comment êtes-vous devenu agent de remplacement ?
A.L : «J’ai commencé ma carrière chez AgriHomme parce que je cherchais à travailler pendant mes vacances d’été, ça me permettait de percevoir mes premiers salaires. J’ai intégré le service de remplacement sur les conseils d’un ami qui était déjà agent de remplacement. J’avais 17 ans quand j’ai commencé, au début je faisais des remplacements sur de petites structures ; je cherchais à m’améliorer dans mon métier et cela m’a permis de voir différentes manières de travailler. J’avais déjà été apprenti et stagiaire mais je restais toujours sur les mêmes exploitations alors qu’en étant agent de remplacement j’ai pu être autonome assez rapidement sur les fermes et de vraiment gagner en expérience.»
Pourquoi avez-vous voulu changer de métier ?
A.L : «La décision s’est vraiment prise en plusieurs étapes. J’ai arrêté de travailler à AgriHomme quand j’ai dû partir en apprentissage. Ensuite, à la fin de mon BTS j’ai voulu voir autre chose que la filière agricole et j’ai travaillé comme charpentier couvreur pendant 7 mois. Cela m’a permis de me rendre compte que les vaches me manquaient trop. J’avais déjà une expérience en tant qu’agent de remplacement et j’aimais bien cela mais je voulais faire autre chose tout en exerçant dans le para-agricole. L’idée du parage est venue assez naturellement, en plus j’avais déjà un pied dans l’entreprise.»
Qu’est-ce qui vous a plu dans le métier de pareur bovin ?
A.L : «Tout. J’aime être au contact des animaux, j’aime échanger avec les éleveurs et voir différents élevages. J’aime aussi participer à la carrière de l’animal et apporter ma contribution à l’éleveur grâce au parage. On voit beaucoup de chose dans les pattes, les problèmes de boiteries peuvent avoir des origines différentes : alimentaire, génétique, provenir d’un effet de milieu, donc de l’environnement… Ce que j’aime dans ce métier c’est que nous ne sommes pas là juste pour parer des pieds mais nous sommes aussi là pour partager notre savoir-faire et apporter des conseils aux éleveurs.»
Comment se passe la transition entre agent de remplacement et pareur bovin ?
A.L : «Cela se fait assez naturellement, j’ai commencé par être formé depuis mars par Vincent Lechene qui est formateur au CFPPA à Le Rheu en Bretagne. Actuellement je suis en formation interne et j’apprends le côté pratique. Le 26 septembre je vais intégrer l’école en Bretagne pour acquérir les connaissances théoriques du parage : relevés des lésions, anatomie du pied etc. J’ai pu acquérir la formation pratique avec Elevage + et j’aurais bientôt les connaissances théoriques à l’école.»
En quoi consiste la formation pratique ?
A.L : «Le métier de pareur est un métier complexe, donc les premières semaines j’ai accompagné Vincent sans toucher aux pieds mais j’ai vraiment pu observer ce qu’était le métier, me familiariser avec le travail sur les tablettes et les logiciels informatiques. Ensuite j’ai pu entrer dans le vif du sujet et, progressivement, j’ai commencé à participer au parage en lui-même.»
Quelles compétences acquises au service de remplacement vous servent encore aujourd’hui ?
A.L : «Le service de remplacement aide énormément, cela m’a apporté de l’expérience quand j’étais encore à l’école. C’est aussi en travaillant dans les élevages que j’ai pu voir des pareurs venir sur les exploitations. Je connaissais déjà la manipulation d’animaux, les bonnes pratiques. L’avantage du service de remplacement c’est que l’on prend le meilleur de chaque élevage. Voir plusieurs exploitations permet de comparer les bons et moins bons aspects de chacune. De cette manière on obtient une meilleure compréhension et une meilleure pratique de l’élevage.»
Quels sont les principales différences entre le métier d’agent de remplacement et celui de pareur ?
A.L : «Quand j’étais agent de remplacement, j’étais affecté à des exploitations Vosgiennes alors que pour le parage j’interviens sur toute la région Grand-Est.
Quand on est agent de remplacement nous devons nous conformer aux manières de faire des éleveurs alors que, quand on est pareur, on est maître de notre sujet et, même si j’écoute toujours l’avis des éleveurs, je connais mon métier. Le diagnostic d’un pareur ne remplace pas celui d’un vétérinaire mais il est capable de donner aux éleveurs les marches à suivre pour soigner les problèmes de pieds de leurs animaux.»
Propos recueillis par Marion FALIBOIS
Le Paysan Vosgien
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